Qu'est-ce que l’authenticité ?

C’est à partir de mon vécu et de ma compréhension des rapports humains que je vous propose en toute humilité ma vision de l’authenticité.

A mon sens, c’est pouvoir être qui on est, accepter sans jugement ce que l’on pense et ce que l’on ressent et de pouvoir l’affirmer et le communiquer dans le respect de l’autre.




Même si, à première vue, cette définition de l’authenticité semble évidente à tous, il est difficile pour la plupart d’entre nous d’être dans ce type de relation avec nous-mêmes et avec les autres.

Alors, qu'est-ce qui nous empêche d’être tout simplement nous-mêmes ?

Pour moi, la réponse est parce que nous avons peur… peur d’être jugé, peur d’être rejeté, peur de perdre l’autre, peur de ne pas se sentir en sécurité, peur de la solitude, peur de l’isolement, et la peur ultime… peur de la mort. Ces peurs nous font croire à torts que nous avons besoin de l’autre et que nous ne serions rien sans l’autre…

Ces peurs nous engagent dès lors dans des relations où l’on joue un rôle, une façade qui nous semble être plus acceptable aux yeux des autres.
Cependant, il est rare que nous puissions jouer ces façades très longtemps, surtout quand c’est au détriment de nos besoins que l’on nie et que l’on encapsule sous un couvercle. Avec le temps, toutes ces frustrations refoulées peuvent voir le jour à travers le stress, l’agressivité, les colères ou les rancunes, les plaintes, la tristesse, la dépression… Tout cela contribue dès lors à ce que nous redoutions le plus… les peurs de rejet et de solitude qui nous avaient justement conduites à agir à partir de rôles et de façades !

Devenir authentique implique d’une part de renoncer aux schémas que nous employions afin de maintenir ces « pseudo relations » basées sur les faux-semblants et d’autre part d’accepter ce que l’on ressent, ce que l’on pense, ce dont nous avons besoin, pourvoir le communiquer au risque parfois de ne pas être entendu, compris et accepté.

Sur ce, me direz-vous, ce risque semble aussi périlleux que le précédent ! Non, pas tout à fait !

En fait, lorsque nous acceptons de nous montrer tels que nous sommes et que nous reconnaissons nos sentiments, nos émotions et nos besoins… nous commençons à reconnaître l’être en nous et à le comprendre. Nous découvrons que nous avons des limites et que nous ne pouvons pas être l’être que les autres voudraient que l’on soit.

Nous avons à apprendre à être notre père et notre mère intérieurs afin de prendre soin de nos besoins et de ne plus avoir peur, car nous savons que nous serons toujours là pour nous-mêmes. Nous ne l’attendrons plus des autres et pourrons entrer en relation de façon authentique en étant libre et en lassant libre l’autre d’être tel qu’il est !

Petit questionnaire : suis-je authentique? (Selon Branden).

• Suis-je en général honnête avec moi-même par rapport à ce que je ressens? Suis-je capable  d'accepter mes émotions et de les ressentir sans les engager dans une action immédiate?
• Quand le contexte me permet d'en parler, suis-je en général honnête envers les autres au sujet de mes émotions?
• Quand je parle à quelqu'un, est-ce que j'essaie d'être précise et de dire la vérité?
• Suis-je capable de parler ouvertement et directement de ce que j'aime, de ce que j'admire et
de ce qui me fait plaisir?
• Quand je suis blessé, fâché ou troublé, est-ce que j'arrive à en parler avec honnêteté et dignité?
• Est-ce que je sais me défendre, respecter mes propres besoins et intérêts?
• Est-ce que je laisse voir mon excitation quand quelque chose m'enthousiasme?
• Quand je sais que j'ai tort, est-ce que je l'admets en toute simplicité?
• Le moi que je perçois intérieurement est-il celui que je présente au monde?


Je vous laisse sur cette réflexion et vous souhaite une belle journée


Sia