Si nous observons nos réactions, nous réalisons habituellement que nous vivons dans la négation, mécaniquement, sans nous en rendre compte. Pour un rien, nous nous exclamons : Oh non, pas ça!, et nous commentons et refusons l’évidence.
Faites l’exercice et observez le nombre de fois dans une journée ou votre première réaction est « Oh non! ». Vous serez surpris de constater à quel point vous vivez dans ce mode de négation. Cela peut sembler puéril, mais le chemin de la conscience est très simple. Avec un peu de vigilance et d’humour, nous pouvons transformer nos «Oh non!» en «Eh oui », en reconnaissant l’évidence de la réalité.
Pour mieux saisir la valeur profonde et réelle de ce changement d’attitude, je vous invite à faire un petit exercice tout de suite :
- De tout votre être, vous allez ressentir un grand « non ». Dites-le, ressentez le très fort, exagérez-le, restez dans ce « non ». Observez vos mâchoires, vos épaules, votre bas-ventre, votre plexus, tout votre corps s’est tendu. Le «non» est une expression de fermeture qui crée des tensions dans tout notre corps et qui empêche la vie de circuler. Nous bloquons notre énergie, nous nous barricadons.
- Maintenant de tout votre être vous allez ressentir un grand « oui ». Dites-le, ressentez le très fort, jouez le jeu, c’est une expérience directe que vous faites. Ressentez le « oui » et observez votre visage, votre ventre, votre plexus, tout votre corps. Plus vous dites oui, plus votre corps se détend, plus votre respiration se détend. Vous êtes dans une attitude d’ouverture. Le « oui » amène un relâchement. Le « oui » accueille la réalité.
Lorsque nous disons oui, lorsque nous accueillons ce qui est là, nous en ressentons physiquement tous les aspects bénéfiques. Nous ne crispons plus notre corps inutilement et un mieux- être s’installe peu à peu.
Lorsque nous disons oui à ce qui est et que nous « sommes un avec », même si c’est avec nos « non » , nous quittons peu à peu le monde du conflit et de la souffrance. Nous ne nous battons plus contre la vie, nous devenons de plus en plus vivants. Nous souffrons mais ce n’est pas douloureux. Nous pouvons souffrir, mais comme notre capacité à tolérer ce que nous ressentons a grandi, ce n’est plus douloureux car nous avons appris à accueillir ce qui était désagréable, à tolérer ce qui à l’enfance, nous était apparu intolérable.
Toutes les tensions, toutes les douleurs, presque toutes les maladies sont des « non » figés dans notre corps sous forme de tensions chroniques. En écoutant notre corps et en travaillant avec lui, nous touchons directement à la racine de nos « non ».
Lorsque nous choisissons le « oui » sans négation avec la plus grande honnêteté, nous amorçons le processus de transformation.
Extrait du livre Totalement humain, totalement divin, aux Éditions Quebecor. Par Lorraine Desmarais
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