Dans une petite ville de l'Indiana, Tom, un garçon de 15 ans, fut atteint d'une tumeur au cerveau.
La chimiothérapie lui fit perdre tous ses cheveux, et il appréhendait beaucoup de revenir au lycée… chauve. Il imaginait déjà le regard des autres, les filles qui le montraient du doigt, les moqueries.
Ses parents l'accompagnèrent jusqu'au lycée en voiture.
En s'approchant, il vit un de ses copains qui arrivait, lui aussi… chauve. Puis un autre. Et encore un autre.
En arrivant au lycée, il finit par comprendre :
Tous les élèves de sa classe s'étaient fait tondre!
D'un coup, l'appréhension, la honte, la peur s'envolèrent comme par enchantement. Des larmes de joie et de bonheur lui vinrent aux yeux.
Ceci est une histoire vraie.
Qu'allez-vous faire aujourd'hui pour donner du bonheur à une autre personne?
Les camarades de Tom lui ont fait un cadeau qui valait bien plus que tous les « cadeaux » habituels possibles. Pourquoi? Parce que la gêne et la honte sont des émotions très lourdes à porter. Et que plus le poids est lourd, plus il est agréable d'en être soulagé.
Mais ce cadeau demandait une qualité rare : la faculté de se mettre à la place de l'autre, l'empathie.
Il est toujours agréable de faire des cadeaux, mais difficile de les réussir.
Cela demande comme le dit un dicton indien, de "mettre les mocassins de l'autre", de s'imaginer ce qui lui fera plaisir.
Il ne suffit pas d'entrer dans un magasin de cadeaux.
Souvent, nous offrons un cadeau qui nous ferait plaisir à nous-même, mais dont l'autre n'a que faire.
"On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux" dit le Petit Prince. C'est avec le coeur qu'il faut choisir ses cadeaux.
Un "merci" est un cadeau. Un compliment sincère est un cadeau. Un encouragement est un cadeau. Et la bonne nouvelle est que plus vous donnerez de cadeaux, plus vous en recevrez!
Tous ces cadeaux demandent d'ouvrir notre esprit aux autres de manière positive. Pour dire merci, il faut se rendre compte que l'autre a fait quelque chose pour vous alors qu'il n'y était nullement obligé. Pour complimenter, il faut poser un regard positif sur l'autre, voire un regard d'amour. Pour encourager, il faut apprécier ce que l'autre a fait de positif et écarter le négatif de notre vision.
Le meilleur cadeau: offrir du bonheur. Partager son bonheur. Rendre l'autre heureux. Cela demande de se rendre disponible, en se sortant de nos préoccupations, de ressentir, au risque d'être blessé, d'aimer, en prenant le risque d'être rejeté.
Il y a cependant un risque aux cadeaux. Si vous donnez sans jamais demander, l'autre se sentira votre débiteur, et il vous le fera peut-être payer un jour. C'est l'image du fils adoptif de César, Brutus, qui lui porte un coup de poignard, et de la célèbre réplique de César : "Toi aussi mon fils!?"
Une des solutions consiste à demander l'autorisation d'offrir un cadeau. Cela peut sembler bizarre, mais essayez-le. Si la personne vous donne son accord, elle ne peut pas vous en vouloir.
Faut-il surprendre? Pour moi le cadeau réussi est une surprise. C'est un double cadeau. Si quelqu'un me dit "Je ne savais pas quoi t'offrir pour ton anniversaire la semaine prochaine, alors j'ai choisi ceci, j'espère que ça te plaira", il m'enlève une bonne partie de mon plaisir.
En fait, dévoiler à l'avance le cadeau que l'on veut faire est un acte d'impatience et d'égoïsme. Celui qui donne veut avoir de la reconnaissance le plus vite possible, il pense plus à lui qu'à celui à qui il veut faire plaisir.
Pour conclure ce chapitre, laissez-moi citer Khalil Gibran :
"Vous donnez peu lorsque vous donnez de vos biens.
C'est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez vraiment.
Est-il seulement quelque chose que vous ne pourriez donner?
Tout ce que vous possédez un jour sera donné; Donnez donc maintenant afin que votre heure de générosité soit et que ce ne soit celle de vos héritiers.
Vous dites volontiers: "Je veux bien donner, mais seulement à ceux qui le méritent."
Ce n'est pas ce que disent les arbres de vos vergers ni les troupeaux de vos pâturages.
Ils donnent afin de vivre, car tout garder pour soi, c'est périr.
Croyez-vous que celui qui est assez digne de jouir du jour et de la nuit ne soit pas assez digne de jouir de tout ce que vous pourriez lui donner?
Et que celui qui a mérité de boire à l'océan de la vie, ne mérite pas d'emplir sa coupe à votre petit ruisseau?
Et n'est-ce pas un plus grand mérite encore que le courage et la confiance, voire même la charité, de recevoir?
Et qui croyez-vous être pour que les hommes mettent leur coeur à nu et laissent tomber leur fierté afin que vous puisiez les voir dans leur vraie valeur et dans leur dignité intouchée?
Assurez-vous d'abord de mériter d'être celui qui donne et d'être l'instrument du don.
Car c'est la vie qui donne à la vie; vous, qui prétendez être celui d'où provient le don, n'êtes qu'un témoin.
Quant à vous qui recevez - et vous tous recevez -, ne portez surtout pas le poids de la gratitude, de crainte qu'elle devienne un joug sur vos épaules et sur celles de celui qui donne.
Au contraire, considérez ces dons comme des ailes avec lesquelles vous pourrez vous élever avec celui qui donne"
Le Prophète
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Histoires Magiques
Du Club-Positif
Par Christian H. Godefroy
Hello
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