lundi 24 septembre 2007

Le billet de 100 euros

Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 100 euros.
Il demande aux gens :
"Qui aimerait avoir ce billet?"
Les mains commencent à se lever, alors il dit :
"Je vais donner ce billet de 100 euros à l'un d'entre vous mais avant laissez-moi faire quelque chose avec."
Il chiffonne alors le billet avec force et il demande :
"Est-ce que vous voulez toujours ce billet?"
Les mains continuent à se lever.
"Bon, d'accord, mais que se passera-t-il si je fais cela."
Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l'écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher.
Ensuite il demande :
"Qui veut encore avoir ce billet?"
Evidemment, les mains continuent de se lever!
"Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon… Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé, il vaut toujours 100 euros."
"Alors pensez à vous, à votre vie. Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissé, rejeté, souillé par les gens ou par les évènements.
Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment!
La valeur d'une personne ne tient pas à ce que l'on a fait ou pas, vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte."



La seule fois que l'idée du suicide m'a traversé l'esprit, il y a 30 ans, je me suis rendu compte que mon image de moi-même était devenue très mauvaise.
Qu'une pensée de cette nature puisse surgir à ma conscience m'inquiétait. Je décidai donc de réfléchir à tout ce que j'avais réalisé de positif dans ma vie.
Je plongeai dans mes archives pour en extraire aussi bien mes certificats, mes diplômes, les commentaires de mes professeurs et de mes patrons, et même mes bulletins de salaires!
Cet épais classeur de mes réussites me permit de redémarrer une carrière brillante après une séparation douloureuse et une mise en sommeil de ma société (pour cause d'échec).


C'est encore un exemple de la faculté de notre esprit à ne voir que le négatif : je me percevais comme sans valeur à cause de mes échecs, sans voir tout ce que j'avais réalisé, tout ce dont j'étais capable, etc.

Lors de séminaires de développement personnel, un des exercices les plus riches est de partager des petits papiers sur lesquels on écrit ce que l'on apprécie chez chacun. Surprise! On se découvre des qualités réelles auxquelles on n'a jamais pensé.
Cela augmente la confiance en soi.


Avoir confiance en quelqu'un, c'est le connaître, l'apprécier, voir ses qualités, ses côtés positifs, se fier à lui. Mais pourriez-vous avoir confiance en quelqu'un que vous critiquez tout le temps, dont vous ne voyez que les aspects négatifs, les défauts? Certes pas.
Cette personne, c'est vous. Par votre dialogue extérieur, vous remplacez les injonctions de vos parents. "Ne fait pas ci, ne fait pas ça" "Tu aurais dû…" "Que vont-ils penser de toi?" Vous avez un gendarme et un critique dans votre tête. Le rôle de gendarme est la répression, le rôle de la personnalité est juste le contraire : l'expression. La répression empêche vos possibilités latentes de s'exprimer.


Ce dialogue intérieur doit être non un critique mais un professeur, un ami, un bon professeur, un ami véritable sont capables de vous montrer les aspects négatifs de certaines de vos actions, mais surtout, ils remarquent vos aspects positifs.
Ces remarques, ces compliments sont ce que l'on appelle, dans la théorie de l'apprentissage, des renforcements positifs. On s'est aperçu que pour apprendre quelque chose à quelqu'un, deux moyens sont mis en oeuvre : les renforcements négatifs et les renforcements positifs, ou si vous préférez, les punitions et les récompenses.


A chaque fois que vous agissez et que vous vous faites des remarques désagréables, renforcements négatifs ou punitions mentales, le comportement que vous critiquez aura tendance à disparaître. A chaque fois que vous agissez et que vous vous féliciterez intérieurement, cette action sera renforcée et pourra se reproduire plus facilement. Prenons un exemple.

Vous avez envie de voir des amis, vous allez décrocher le téléphone, puis vous vous dites "à quoi bon perdre une soirée? Qu'est ce que ça m'apportera et puis que vont-ils penser de moi? C'est vraiment stupide de perdre ainsi son temps…"
En continuant ainsi, vous risquez fort au bout d'un certain temps, de ne plus avoir envie de voir des amis. Si vous allez quand même les voir, vous passerez sans doute une mauvaise soirée. Le comportement "voir des amis" va s'éteindre.


Si au contraire vous vous dites "en voilà une bonne idée! discuter avec des amis est toujours enrichissant et cela change les idées. Et puis être avec des amis donne chaud au coeur. Je les aime bien et cela me fait plaisir de les voir". Si vous vous dites cela, il vous sera facile de téléphoner, de les voir et de passer une très bonne soirée.

Un autre exemple. Mettons que vous voyez un de vos projets échouer. Vous vouliez gagner un concours de chant amateur par exemple, et vous finissez avant dernier.
Vous pouvez vous dire "C'est bien fait, ça m'apprendra à essayer de chanter alors que j'en suis incapable et j'ai été ridicule devant tout le monde avec ce trac qui me prive de tous mes moyens en plus j'ai fait un couac, quelle horreur! Quelle expérience désagréable. Désormais on ne m'y reprendra pas à prendre ce genre de risque". Cette façon de penser est critique et négative. Elle sape votre confiance en vous. Vous auriez pu au contraire vous dire "Bien sûr, j'ai eu un couac, le trac, et j'ai fini avant dernier. Mais cela prouve seulement que j'ai encore à apprendre. A part ce couac, je me suis bien souvenu de mon texte, j'ai été jusqu'au bout, ce qui est bien. J'ai eu le courage de me présenter. C'est une bonne expérience. Voyons que puis-je en tirer pour la prochaine fois?"


Dans toutes les circonstances de la vie on peut se lamenter ou se réjouir. Quelqu'un de malade se sentira frappé par le sort, un autre en profitera pour lire, et remerciera son corps de réagir à temps pour le prévenir que quelque chose ne va pas. En créativité on apprend que "toute difficulté, tout problème est une opportunité, un défi".

L'image classique que vous pouvez garder en tête est celle de la bouteille à moitié consommée. L'un dit "elle est déjà à moitié vide!". L'autre "elle est encore à moitié pleine".
Si vous apprenez à chercher le positif en vous, à le cultiver, vous le renforcerez. Ce sera un acquis sur lequel vous pouvez compter. Quelqu'un qui a de l'assurance et confiance en lui est simplement une personne qui estime avoir suffisamment réussi par le passé pour avoir confiance en ses succès futurs.
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Histoires Magiques
Du Club-Positif
Par Christian H. Godefroy

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