LA CONSOLATION N'EST ELLE RÉSERVÉE QU'AUX ENFANTS?
Souffler sur un bobo, essuyer une larme, avoir un mot gentil… autant de remèdes efficaces contre les peines des enfants…. On aimerait qu'ils continuent d'agir en toutes circonstances ! Mais qu'en est-il pour nous qui sommes adultes ? Sommes-nous encore en droit d'attendre des autres qu'ils nous consolent de nos maux ? Peut-on réconforter ceux qui nous entourent de leurs peines. Nos conseils pour un coeur plus léger…
Petite peines ou gros chagrins, il est souvent utile de trouver une épaule réconfortante…
Le partage et le don
Tout dépend bien sûr de l'ampleur de la peine, mais bien des maux peuvent être allégés par une présence chaleureuse. Il suffit parfois d'un regard, d'un geste tendre, d'une parole amicale pour soulager un chagrin. Consoler, c'est d'abord ne pas laisser l'autre seul ; c'est être là, effectivement, affectivement, pour que ne s'ajoute pas à sa souffrance celle de la solitude. Le temps de la consolation est celui du partage et du don qui attestent tous deux que la vie conserve du sens, au-delà de ce qui l'alourdit momentanément ; partage et don restaurent le goût de vivre… partage de ce qui pèse… don de sa propre chaleur de vie, de par les gestes, les mots, accueillis et donnés.
Les mots qui consolent
Les mots qui consolent, ce sont ceux qui redonnent foi en la vie ; que celui qui souffre voudrait entendre, voudrait croire, et qu'il n'arrive plus à penser… des mots qui rappèlent, qu'au-delà des plus grands chagrins, une part de la vie reste indemne, que le temps est à l'oeuvre pour apaiser les maux et que la joie redeviendra possible… Comme le disait Freud, la parole juste, qu'elle soit amicale ou dans le cadre du soin psychique, permet que se "restaure en idée" et que se "relève en projet ce qui est tombé dans le malheur" ; elle conforte, réconforte, la "pulsion de vie" qui nous habite.
Toutefois, en situation de malheur extrême, les mots justes et les gestes d'affection n'ont pas pouvoir de guérison, ils peuvent aider à supporter la souffrance, à la traverser, mais ils ne l'annulent pas. Il est alors nécessaire de se tourner vers d'autres voies et des spécialistes.
La nostalgie du refuge maternel
Nous portons tous en nous la nostalgie d'un monde évanoui où il était encore possible de se jeter en larmes dans les bras d'un plus grand et d'y trouver total réconfort. Or, si le désir d'être consolé reste légitime à tout âge, il serait illusoire de trop, de tout en attendre. Ce que peut offrir la consolation, c'est accompagner le travail du temps, de la vie qui reprend ses droits ; accompagner ce "travail de deuil", dirait Freud, et dont l'accomplissement n'appartient qu'à celui qui souffre. Avoir été aimé, choyé, consolé pendant l'enfance peut assurément permettre que s'accomplisse plus librement ce profond travail intérieur.
Trouver en soi ce qui réconforte
Une part importante du chemin qui mène à la consolation passe par nous-mêmes. Il s'agit de mobiliser en soi cet autre soi-même, confiant, réconfortant, comme le fût autrefois la présence maternelle, pour y trouver ce qui apaise. Avoir intériorisé ce précieux réconfort permet de trouver en soi les ressources nécessaires à la traversée du processus qui permet finalement d'opter pour la vie plutôt que pour la prostration du désespoir : accepter, supporter surmonter et aimer malgré tout. Ce mouvement, cette transformation intérieure nous appartient, mais la présence chaleureuse d'un autre ne peut que les favoriser.
Source : www.doctissimo.fr
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