mardi 29 janvier 2008

Êtes vous fait pour votre job?

Être heureux... comme vous le savez si vous suivez régulièrement mon blog, c'est ce vers quoi je tends petit pas par petit pas... mais parfois c'est plus facile de rester malheureux dans une situation connue qu'oser changer et prendre le risque d'être heureux en changeant notre quotidien! J'en suis là dans ma vie professionnelle... Mais le principal aujourd'hui, c'est que je m'en rends compte et que je vais rassembler mes énergies, mon courage et dépasser mes peurs pour prendre en main cette partie de ma vie.

En parlant avec une amie je me suis rendu compte que tout le monde passe 1/3 de sa vie à travailler... et que si ce temps n'est pas source de joie et de satisfaction, on a beau être heureux en amour, en amitié, en famille... on perd une partie de soi, on sabote une partie de sa vie, on nie notre besoin et notre droit à faire de son temps de travail : un moment agréable, épanouissant, enrichissant, valorisant et qui nous apporte également une estime de nous-mêmes.

J'ai lu le texte qui suit et je suis prête aujourd'hui à en tirer les enseignements nécessaires à ma vie et mon évolution personnelle vers le bonheur. Si vous aussi, vous ne vous sentez pas bien dans votre travail, peu importe la raison, je vous invite à lire ce texte et de réfléchir à votre situation.


ÊTES-VOUS FAIT POUR VOTRE JOB?

Qu’on ait pas toujours envie d’aller travailler, c’est normal. Mais quand notre boulot nous rend presque malade, c’est signe qu’il est temps d’y voir. Voici comment s’y prendre.

Le monde du travail a bien changé des dernières années. Surtout pour les femmes! Il n’y a pas si longtemps, travailler «à l’extérieur», comme on disait, était une façon de sortir un peu de la maison et de se changer les idées. Aujourd’hui, le boulot laisse de moins en moins de place au temps qu’on passe à la maison. Des statistiques révèlent qu’on travaille en tout environ un mois de plus par année qu’il y a 25 ans, et, selon certains, notre productivité est bien supérieure à celle de nos prédécesseurs. De plus, les penseurs ont eu beau nous promettre la société des loisirs, on travaille de plus en plus pour de moins en moins de temps de loisir.

Ce qui a changé aussi, c’est qu’on ne peut plus laisser notre travail au bureau et tout oublier après 5 heures. «On passe notre journée à résoudre des problèmes, à formuler des idées, et il est normal que tout nous suive jusqu’à la maison», affirme Annie Côté, conseillère en gestion de carrière chez Brochu et Labre. C’est pourquoi il est si important d’aimer ce qu’on fait. Si on est malheureux dans son travail, on ne tardera pas à être malheureux tout court. «On ne peut pas avoir un cerveau pour le boulot et un autre pour la maison, dit Louise Lahaie, conseillère d’orientation et responsable des opérations chez Formavent 2000. Quand travailler est un effort, on s’épuise à la vitesse de l’éclair. On peut facilement consacrer 90% de nos énergies à une tâche qui n’occupe que 25% de notre temps». Cela peut nous mener très loin: du burn-out au divorce en passant par la crise d’asthme. Quand on travaille au mauvais endroit, qu’on aime pas ce qu’on fait, on forge souvent inconsciemment son propre malheur: on ne s’applique pas à ce qu’on fait, on manque d’enthousiasme et, tôt ou tard, on risque de se faire montrer la porte.

Des signes révélateurs

Bien des choses peuvent nous indiquer que le moment est venu de tirer notre révérence. La première: avoir de la difficulté à démarrer sa journée. «On peut trouver difficile certains matins, mais, quand c’est tous les jours, il est évident qu’il y a un problème», explique Mme Lahaie. Elle ajoute que, quand notre travail nous pèse, d’autres symptômes viennent habituellement se greffer à nos envies de faire la grasse matinée, comme un stress aigu, de fréquents problèmes physiques (grippe, extinction de vois, gastroentérite, etc.), un absentéisme à la hausse ou un fort manque de motivation. «Quand on veut du changement, on perd aussi le goût de s’améliorer, de se tenir à jour dans son secteur d’activité: on n’a plus le désir de connaître des gens qui font le même travail que nous, d’entretenir ses contacts, de se
renseigner sur les nouveautés et sur tout ce qui se passe dans son secteur» ajoute Annie Côté.

Ghislaine, qui est traductrice, faisait autrefois de l’asthme et elle en était venue à la conclusion que c’était directement lié à son travail. «Je travaillais pour une compagnie d’assurances, dans un bureau très conservateur, où les intrigues et les commérages faisaient partie du quotidien. Je croyais être sujette aux allergies, mais en fait, le problème était plutôt lié au stress que je vivais au boulot. Quand je suis devenue pigiste et que j’ai commencé à travailler chez-moi, mes crises d’asthme ont cessé comme par magie.»

Devant des symptômes pareils, la solution n’est pas nécessairement d’effectuer un virage à 180 degrés. Ce qui compte, c’est de faire quelque chose, sans quoi on risque de se laisser aller et de se contenter d’être une simple exécutante. C’est d’ailleurs fréquent chez celles qui perdent leur motivation: plutôt que de faire face à l’insécurité que supposerait un changement, elles préfèrent serrer les dents et endurer, en n’en faisant jamais plus que ce qu’on leur demande. Or, il y a de moins en moins de place, sur le marché du travail, pour ce type d’attitude. Les employeurs veulent des gens qui en font un peu plus que nécessaire. «On ne nous demande pas de travailler 60 heures par semaine, indique la conseillère Annie Côté, mais plutôt de faire preuve d’initiative, de polyvalence, d’autonomie. Ces qualités sont devenues essentielles pour survivre aujourd’hui, tout comme pour réussir un virage de carrière.»

Trouver les causes

Avant de se lancer dans la recherche d’un nouvel emploi, on doit déterminer ce qu’on voudrait changer et comment on pourrait le faire. Si on est du genre à avoir des insomnies à la simple idée de se retrouver une journée au chômage, mieux vaut faire des recherches sans quitter son emploi. Mais avant tout, on doit déterminer les raisons pour lesquelles on n’aime plus notre travail. Ce peut être notre environnement qui ne nous convient plus; dans ce cas, on peut tenter d’exercer son métier ailleurs ou dans un autre secteur d’activité. Il se peut aussi qu’on ne s’entende pas avec nos supérieurs ou certains collègues. L’important, c’est de mettre le doigt sur ce qui nous déplaît. Une fois qu’on aura cerné la cause, les solutions seront plus faciles à déterminer.

Ce questionnement, Marie-Josée, qui travaille au service à la clientèle d’une multinationale des communications, se félicite de l’avoir compris. «Je me suis rendu compte que je détestais ce que je faisais à cause de l’équipe avec laquelle je travaillais, dit-elle. J’aime que les décisions soient prises sans tergiverser et je ne supportais plus de passer des heures en réunion à disséquer toutes les étapes à franchir pour atteindre nos objectifs.» Qu’a fait Marie-Josée? Elle a décroché un emploi au sein de la même entreprise! «J’ai surveillé les ouvertures de postes dans d’autres services, et, dès que l’occasion s’est présentée, j’ai postulé.» C’est ce que les spécialistes appellent un déplacement latéral. Souvent, ce peut être une bonne façon de retrouver sa motivation sans tout envoyer promener.

Le secret: bien se connaître

On devrait vouloir changer non pas pour fuir à tout prix une situation intenable, mais bien pour aller vers quelque chose de neuf. Et, pour être sûr que ce changement soit le bon, il est impératif de bien se connaître. «Se dire qu’on serait prête à faire n’importe quoi est la pire des erreurs, prévient Louise Lahaie. On doit prendre le temps de cerner les emplois qui correspondent à nos valeurs, à nos aptitudes, à notre personnalité.» Donc, pas question de cacher notre personnalité sous le tapis en nous disant que notre faculté d’adaptation comblera notre peu d’intérêt pour un emploi. Tôt ou tard, notre problème de départ nous rattraperait.
On doit donc tracer, par écrit, un portrait de soi, un exercice qui peut prendre quelques heures et qui comprend plusieurs étapes, que voici:

• Définir les grands traits de notre personnalité: autonome, plutôt solitaire, méthodique, organisée, etc.
• Établir ses valeurs. Exemple: j’aime les situations claires, je ne supporte pas d’être traitée en subalterne, je fais passer ma famille en premier, etc.
• Brosser un tableau de ses intérêts. Exemple: je m’intéresse à l’écologie, aux arts visuels, à la mécanique automobile, à la mode, à la gastronomie, etc.
• Énumérer nos aptitudes: Exemple: je parle bien anglais, je me débrouille en espagnol, je connais le traitement de texte et tel logiciel, etc.
«L’important c’est de ne pas confondre aptitudes et intérêts» commente Louise Lahaie. On peut fort bien aimer le cinéma sans pour autant être capable de réaliser un film.

Bâtir le changement

Pour être réussi, notre changement doit reposer sur des bases solides, qui reflètent nos qualités, nos forces et notre bagage. Inutile de songer à devenir vendeuse si on n’est pas persuasive de nature. Pas question, non plus, de devenir travailleuse autonome si on n’aime pas la solitude et qu’on déteste chercher de nouveaux clients. Mais, en examinant bien nos qualités, notre formation et nos aptitudes, on peut découvrir de nouvelles avenues. C’est ce qui est arrivé à Monique, une diététicienne qui aujourd’hui travaille dans la publicité et la promotion. «J’aime communiquer et aider les autres, et j’ai un penchant pour les milieux où ça bouge. J’ai travaillé dans les hôpitaux, puis dans le domaine pharmaceutique, mais ça ne m’emballait pas beaucoup. Quand j’ai entendu parler d’un poste qui s’ouvrait dans le service de publicité d’une fédération de producteurs agricoles et pour lequel il fallait être diététicienne, je me suis dit que c’était un emploi fait sur mesure pour moi! Et je ne me suis pas trompée!»

«Pour la majorité des gens, une réorientation est synonyme de flottement, d’indécision, de bouleversement, ce qui est rarement le cas en réalité. Une réorientation, c’est plutôt un ajustement, essentiellement», explique la conseillère d’orientation Louise Lahaie, qui précise que tout le monde n’est pas fait pour un changement radical. On a tous entendu parler de professionnels qui ont tout largué pour se lancer dans la mode, l’hôtellerie ou la restauration. Mais la plupart d’entre nous avons besoin d’un chèque de paye régulier, et les fins de mois sont là pour nous le rappeler. Quand on décide de changer, mieux vaut avoir de la suite dans les idées! À moins que le destin ne nous fournisse l’occasion d’un virage et que le défi, à la mesure de ce que l’on recherche, ne l’emporte sur notre peur de l’inconnu.

Si on préfère rester...

Notre réflexion peut aussi nous amener à vouloir conserver notre emploi. Quoi faire, dans ce cas, pour que notre 9 à 5 se porte mieux? On peut tenter de voir son travail autrement, penser à ce qu’on apporte à l’entreprise qui nous emploie et tenter de modifier notre façon de travailler ou la teneur de nos tâches.
«J’ai toujours détesté la sollicitation téléphonique, soutient Dany, qui travaille au service de promotion d’une station de radio. Au point de songer à quitter mon travail. Mais avec deux ados sur les bras, c’était impossible. J’ai trouvé le courage d’en parler au cours de mon évaluation annuelle et j’ai bien fait: depuis, je n’ai plus à téléphoner aux gens et je suis de bien meilleure humeur au boulot.»

Louise Lahaie précise toutefois que ne pas quitter un travail en sachant pertinemment qu’il ne nous convient pas, c’est un choix de vie qui n’est pas condamnable. «Si on fait ce choix, on devrait ménager ses énergies en réduisant ses exigences face à certaines tâches, se garder du temps pour soi et envisager les possibilités d’une mutation. Préparer sa sortie, comme on dit. Physiquement, on doit aussi être vigilante: personne n’est à l’abri d’un burn-out.» Comme on passe loin du tiers de notre vie à travailler, il est primordial d’aimer ce qu’on fait, ne serait-ce qu’un peu. Mais cela demande des sacrifices: à nous de voir lesquels on est prête à faire pour y parvenir.


Source : FORTIN, Hélène. Reportages, Coup de Pouce, Novembre 1997.
www.acsm-ca.qc.ca

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